Abstract
La nécessité se fait sentir, pour les psychologues qui travaillent dans une perspective interculturelle, d'expliciter leurs méthodes et de parvenir à un certain consensus qui permette de juger et de comparer les résultats. l'auteur propose ici un cadre de travail méthodologique pour la recherche interculturelle, qui s'inspire des discussions passées de certains anthropologues. Trois conditions s'avèrent nécessaires si l'on veut donner quelque validité aux comparaisons interculturelles des comportements : Io Il faut d'abord démontrer qu'il y a équivalence fonctionnelle des comportements dans l'une et l'autre des cultures considérées; C'est‐à‐dire que seul, un comportement qui est une réponse à un problème identique peut être comparé. 2° On peut, à titre d'essai, partir d'une conception du comportement observé qui est indépendante des cultures considérées (généralité hypothétique) à condition que ce soit seulement comme point de départ et que ce comportement soit ensuite conçu dans les termes mêmes de chaque culture (particularité). Les aspects communs peuvent alors être utilisés pour construire un cadre de comparaison valide pour les deux cultures (généralité dériv?e) et même pour toutes les autres cultures (universalité). 30 Des instruments et des techniques de mesure peuvent alors être inventés, qui seront basés sur ce cadre de comparaison, pour autant qu'on puisse atteindre une équivalence conceptuelle. A titre d'exemple, les notions d'intelligence et de dépendance du champ sont discutées dans cette perspective méthodologique. l'auteur invite les lecteurs à commenter et à discuter le cadre de travail qu'il propose.

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