Analgesic, sedative, antipsychotic, and neuromuscular blocker use in Canadian intensive care units: a prospective, multicentre, observational study

Abstract
Our aim was to describe analgo-sedation and antipsychotic and neuromuscular blocking drug (NMBD) use in critically ill patients, management strategies, and variables associated with these practice patterns. This prospective observational study in 51 intensive care units (ICUs) included all patients who underwent invasive mechanical ventilation (MV) over a two-week period during 2008-2009. We included 712 patients representing 3,620 patient-days. Median MV duration was 3.0 days (interquartile range 2-6). During MV, 92% of patients received analgo-sedation, 32% an adjunct agent (e.g., acetaminophen), 18% NMBDs, and 10% antipsychotics. Opioids were used more frequently than benzodiazepines or propofol (84.8% vs 62.2% vs 10.1% patients, respectively, P < 0.0001). Independent predictors of opioid and benzodiazepine use were a longer MV duration, assessment scales, physical restraints, and university-affiliated hospital. Although more than 50% of ICUs reported that assessment tools, protocols, and daily sedation interruption (DSI) were available for use, application was modest: sedation scale 53.0%, pain scale 19.1%, delirium scale 5.2%, protocol 25.0%, DSI 42.1%. Accidental device removal occurred in 4.6% of patients, with 75.8% of events during DSI. Daily sedation interruption was associated with protocol use, physical restraints, university-affiliated hospital, and short-duration MV. Variables associated with protocol use included assessment scales, longer MV duration, lack of physical restraints, and admission to a community hospital. Nearly all MV patients received analgo-sedation. Opioids were used more often than sedatives despite infrequent use of pain scales. Few patients received antipsychotic therapy, but physical restraint was common. Protocol use was poor compared to DSI. Duration of MV predicted the use of either. Notre objectif était de décrire l’utilisation des médicaments antalgiques-sédatifs et bloqueurs neuromusculaires (NMBD) chez des patients dans un état critique, les stratégies de prise en charge et les variables associées aux pratiques habituelles. Cette étude observationnelle prospective menée dans 51 unités de soins intensifs (USI) a inclus tous les patients ayant bénéficié d’une ventilation mécanique (VM) invasive sur une période de deux semaines au cours des années 2008-2009. Nous avons inclus 712 patients représentant 3 620 jours-patients. La durée médiane de VM a été de 3,0 jours (intervalle interquartile: 2-6). Au cours de la VM, 92 % des patients ont reçu une analgésie-sédation, 32 % ont reçu un médicament d’appoint (par exemple: acétaminophène), 18 % des NMBD, et 10 % des antipsychotiques. Les morphiniques ont été utilisés plus souvent que les benzodiazépines ou le propofol (respectivement, 84,8 % contre 62,2 % et 10,1 % des patients, P < 0,0001). Les facteurs prédictifs indépendants de l’utilisation des morphiniques et des benzodiazépines étaient une plus longue durée de VM, les échelles d’évaluation, la contention physique et l’affiliation universitaire de l’hôpital. Bien que plus de 50 % des USI aient indiqué la disponibilité d’outils d’évaluation, de protocoles et d’interruptions quotidiennes de la sédation (DSI), leur utilisation pratique a été modeste: échelle de sédation 53,0 %, échelle de douleur 19,1 %, échelle d’évaluation du délire 5,2%, protocole 25,0 %, DSI 42,1 %. Un retrait accidentel du dispositif est survenu chez 4,6 % des patients, 75,8 % de ces événements survenant au cours d’une DSI. L’interruption quotidienne de la sédation était associée à l’utilisation d’un protocole, une contention physique, l’affiliation universitaire de l’hôpital et la courte durée de la VM. Les variables associées à l’utilisation d’un protocole incluaient les échelles d’évaluation, une plus longue durée de VM, l’absence de contrainte physique et l’hospitalisation dans un hôpital général. Presque tous les patients sous VM ont reçu une analgésie-sédation. Les morphiniques ont été utilisés plus souvent que les sédatifs en dépit de l’utilisation rare des échelles de douleur. Peu de patients ont reçu un traitement antipsychotique, mais les dispositifs de contention étaient courants. L’utilisation d’un protocole a été faible par rapport à la DSI. La durée de la VM a prédit l’utilisation des deux.