Abstract
Le déclenchement de la guerre civile syrienne en 2011 n’a pas conduit à l’effondrement du régime baasiste contrairement aux prévisions qui avaient été avancées. Le président Assad et le pouvoir syrien en général connaissent même un second souffle si l’on se fie aux données militaires, politiques et diplomatiques actuelles du conflit civil. La raison décisive, car en elle-même suffisante, pour expliquer la résilience du régime baasiste est la cohésion de l’élite sécuritaire du pays. Cette élite constitue le socle du régime parce qu’elle est à la tête de l’administration du renseignement, l’organisation la plus ramifiée et la plus enracinée socialement de l’Etat syrien. C’est donc en se fondant avant tout sur des facteurs explicatifs internes que l’on peut saisir la dynamique de la guerre civile syrienne, même si des facteurs externes – l’implication des puissances étrangères – doivent être impérativement pris en considération.