Abstract
Depuis le premier Sommet de la Terre de Rio (1992), un processus multilatéral s’est mis en place pour essayer de répondre au problème du changement climatique, sur lequel les scientifiques lançaient l’alerte depuis plusieurs années. Cette gouvernance onusienne a longtemps paru dans l’impasse. Les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, responsables du réchauffement et des dérèglements climatiques qui en résultent, n’ont cessé de croître et ont atteint un niveau record en 2013. Selon le cinquième rapport du GIEC, il est fort probable que le réchauffement climatique dépassera le seuil critique dangereux des 2 °C supplémentaires. Mais à Paris, en décembre 2015, un texte d’Accord universel a été signé par les 198 États ou Parties de la Convention climatique, ce succès étant salué comme un Momentum historique par de nombreux acteurs et observateurs. Cet article s’interroge sur le passé, le présent et l’avenir de cette « gouvernance ».