Abstract
Engañar con la verdad, le texte qui clôt le premier recueil de Castillo Solórzano intitulé Tardes entretenidas (1625), nous offre une pierre de touche efficace pour découvrir les modèles littéraires les plus admirés par cet auteur dans la première période de son œuvre, tout en présentant en germe les éléments de théâtralisation de la nouvelle qui deviendront habituels dans sa production narrative au cours de la troisième décennie du xviie siècle. Après quelques réflexions ecdotiques concernant la constitutio textus de la nouvelle, cet article analyse un fragment assez conventionnel: la description d’une tempête en mer, locus idéal pour élaborer des exercices de style. On clarifie ainsi l’enchevêtrement des influences classiques (Virgile, Lucain) et surtout modernes (Cervantès, Camerino, Lope de Vega, Góngora), à partir desquelles l’auteur du Trapaza trace un schéma descriptif extrêmement éclectique auquel il aura de nouveau recours, avec de petites variations, dans La obligación cumplida de Jornadas alegres (1626) et dans Lisardo enamorado (1629).