Abstract
La discipline des arts plastiques est étudiée en tant que significative des tensions que connaît l’école lorsqu’elle cherche non seulement à transmettre connaissances ou savoir-faire, mais à agir sur les dispositions socialement construites des élèves. Comment l’école peut-elle permettre une acculturation réelle à des manières de penser qui sont celles d’un domaine spécifique ? Cette question engage une réflexion sur le temps de la classe, qui rejoint l’étude de la chronogénèse des savoirs, mais appelle à une extension de l’action enseignante par-delà les limites temporelles de l’heure de cours. Une telle ambition demande d’élargir l’approche didactique à des considérations, notamment sociologiques : l’article se veut une contribution à ce projet, en interrogeant l’articulation entre « heures » institutionnelles, « histoire » des œuvres et des savoirs, et « flux » de la conscience individuelle des élèves. Fine arts’ teaching reveals the strains that school faces when it seeks to go beyond knowledge and knowhow, and to influence the dispositions that pupils develop in their social life. How can the school promote the acculturation to the ways of thinking characteristic of a specific field ? The paper studies the answers given by the French junior high school. The question calls for reflection about the time in the classroom : we must consider not only the learning process, but also the way teachers try to have effect beyond the instructional hours. Didactics must join sociology : the paper contributes to this research by crossing the institutional time, the history of culture and art works, and the pupils’ flow of consciousness.