How do seaweed farms influence local fishery catches in a seagrass-dominated setting in Chwaka Bay, Zanzibar?

Abstract
Seaweed farming is often depicted as a sustainable form of aquaculture, contributing to poverty reduction and financial revenues in producer countries. However, farms may negatively affect seagrasses and associated organisms (e.g. invertebrate macrofauna) with possible effects on the flow of ecosystem goods and services to coastal societies. The present study investigates the influence of a seaweed farm, and the farmed seaweed Eucheuma denticulatum in particular, on fishery catches using a traditional fishing method (“madema” basket traps) in Chwaka bay (Zanzibar, Tanzania). The results suggest that a seaweed farm, compared to a seagrass bed, had no influence on catch per unit effort (no. of individuals per catch, or catch weight) or no. of species per catch, but significantly affected catch composition (i.e. how much that was caught of which species). The two species contributing most to differences between the sites were two economically important species; the herbivorous seagrass rabbit fish Siganus sutor, which was more common in the seaweed site and is known to graze on the farmed algae; and the benthic invertebrate feeder chloral wrasse Cheilinus chlorourus, more common in the seagrass site. Compared to vegetation-free bottoms, however, the catches were 3−7 times higher, and consisted of a different set of species (ANOSIM global R > 0.4). As traps placed close to the seaweeds fished three times more fish than traps placed on sand patches within the seaweed farm, the overall pattern is attributed to the presence of submerged vegetation, whether seagrass or seaweed, probably as shelter and/or food for fish. However, qualitative differences in terms of spatial and temporal dynamics between seagrass beds with and without seaweed farms, in combination with other factors such as institutional arrangements, indicate that seaweed farms cannot substitute seagrass beds as fishing grounds. Les cultures d'algues sont souvent dépeintes comme une forme d'aquaculture durable, contribuant à la réduction de la pauvreté, et sources de revenus pour les pays producteurs. Cependant, des fermes peuvent influencer négativement les herbiers marins et les organismes associés (ex. la macrofaune d'invertébrés) avec de possibles effets sur fonctionnement de l'écosystème, et sur leur service aux sociétés côtières. Cette étude porte sur l'influence d'une ferme aquacole d'algues, Eucheuma denticulatum en particulier, sur les captures de pêche utilisant un mode traditionnel de capture (nasses appelées « madema ») dans la baie de Chwaka (Zanzibar, Tanzanie). Les résultats montrent qu'une ferme aquacole, comparée à une zone d'herbier, n'a pas d'influence sur les captures par unité d'effort (nombre d'individus par capture or poids des captures) ou le nombre d'espèces par capture, mais affectent significativement la composition des captures (par espèce). Les deux espèces contribuant aux différences entre sites sont importantes économiquement ; un herbivore, le poisson-lièvre, Siganus sutor, qui est plus commun dans l'herbier mais connu pour se nourrir des algues cultivées ; et le poisson labre Cheilinus chlorourus, commun dans l'herbier, et qui se nourrit d'invertébrés benthiques. Cependant, comparées à des fonds dépourvus de végétation, les captures sont 3 à 7 fois plus élevées, et consistent en différentes associations d'espèces (ANOSIM R > 0,4). Lorsque les nasses sont placées à proximité des algues, elles pêchent 3 fois plus de poissons que celles placées sur les zones de sable situées dans la zone aquacole ; la tendance est attribuée à la présence de végétation submergée, herbes marines ou algues, probablement en tant qu'abri ou nourriture pour ces poissons. Cependant, les différences qualitatives en termes dynamiques spatiales et temporelles entre les herbiers avec ou sans fermes aquacoles, en combinaison avec d'autres facteurs tels que des arrangements institutionnels, indiquent que les fermes de culture d'algues ne peuvent se substituer à des herbiers en tant que zones de fonds de pêche.