La mobilité ethnique intergénérationnelle des enfants de moins de cinq ans chez les populations autochtones, Canada, 1996 et 2001

Abstract
Grâce aux données provenant des recensements canadiens de 1996 et 2001, nous avons étudié la mobilité ethnique intergénérationnelle (la transmission ou non de l’identité ethnique d’un parent à son enfant) chez les populations autochtones. Dans l’ensemble, les populations autochtones tirent profit de la mobilité ethnique intergénérationnelle au détriment de la population non autochtone. Un facteur déterminant de ce phénomène est le type d’union au sein duquel vit l’enfant : union endogame ou exogame. Alors que la mobilité ethnique intergénérationnelle est presque inexistante au sein des unions endogames, il en est tout autrement lorsqu’il est question d’unions exogames. Pour le cas particulier de l’exogamie autochtone — non autochtone, l’identité ethnique d’un enfant est, le plus souvent, une identité autochtone. Ainsi, l’exogamie entre Autochtones et non-Autochtones profite beaucoup plus aux effectifs des populations autochtones qu’à ceux de la population non autochtone.