Abstract
Sommaire - La lumière réémise parles solutions fluorescentes est, en général, partiellement polarisée. En admettant que la fluorescence est liée au passage des molécules par un état excité dans lequel elles subsistent en moyenne un temps τ (probabilité de retour en [FORMULE]), on peut calculer exactement, en utilisant les lois du mouvement brownien de rotation, quelle doit être l'influence de la viscosité η du solvant sur le taux de polarisation p de la fluorescence. On trouve : [FORMULE], V étant le volume total de N molécules du corps fluorescent, et p0, la valeur qu'aurait la polarisation si les molécules ne tournaient pas. Cette formule permet de déduire, des mesures de polarisation, la valeur de la vie moyenne τ dans l'étal excité. Elle est bien vérifiée par les solutions de fluorescéine dans des mélanges d'eau et de glycérine (p0 = 0,44; τ = 0,43 10^(-8) s). On montre que la vie moyenne réelle ainsi déterm née doit être reliée au rendement lumineux ρ de la fluorescence par la formule τ = ρτ0, τ0 étant la valeur qu'aurait la vie moyenne si les causes de retour sans émission n'existaient pas, valeur que l'on peut déterminer indirectement en mesurant l'intensité de la bande d'absorption correspondant à la fluorescence (τ0 = 0,65.10^(-8) s pour la fluorescéine dans l'eau)