Books in Damascus in homes around 1700

Abstract
Les 450 inventaires après décès qui sont la base de ce travail sont consignés dans deux registres de Damas, qui étaient tenus par un juge, le qassâm ' arabi. Son rôle consistait à effectuer le partage légal des successions (mukhallafa, tarika) de civils, hommes et femmes, entre les divers héritiers, ou à attribuer l'ensemble de la fortune à l'État, au Trésor dans un certain nombre de cas (1686-1717). Ces actes sont construits selon un modèle relativement uniforme : un préambule donne, notamment, le nom du défunt, ses titres, quelquefois son métier (souvent deviné d'après la nature des biens possédés), son lieu de résidence ou de travail. Dans une deuxième partie, le cadi et ses scribes procèdent à l'énumération chiffrée de l'actif, biens meubles, immeubles, créances de la personne défunte. La troisième partie établit le passif de la succession ; enfin, dans une dernière partie, le montant net du patrimoine est partagé entre les héritiers. Dans la minutieuse description de l'actif des défunts, le juge ne manque pas de mentionner la présence de livres, lorsqu'il les rencontre. Nous nous proposons donc d'évaluer le nombre de maisons damascènes qui contiennent des livres ; de savoir à qui ces ouvrages appartenaient ; de connaître quels types d'ouvrages étaient possédés, dans la mesure où les scribes en ont noté les titres et où nous arrivons à en identifier le contenu. On ne saura jamais, en revanche, si ces livres étaient lus.

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