Abstract
Divers auteurs ont relevé l’existence d’une épistémologie « spontanée » chez les enseignants, de nature empiriste et inductiviste, conforme à une certaine vision de l’histoire des sciences et de la pratique de la recherche scientifique. Le didacticien, s’il estime utile de tenter de déconstruire cette vision et d’en faire reconstruire une autre aux enseignants, afin que ceux-ci modifient dans ce sens leurs pratiques au nom d’une plus grande conformité avec le déroulement de la recherche scientifique, doit pouvoir justifier cette tentative, en s’appuyant sur les travaux des historiens des sciences et des épistémologues. Il lui sera dans le même temps utile de discerner certains des éléments qui sont à l’origine d’une conception qu’il juge erronée, ce que peut permettre, au moins partiellement, une analyse de l’impact des discours sur la méthode en sciences. Ces éléments permettent de dégager des pistes pour la formation des enseignants et des élèves.