Abstract
Première partie d’une étude à paraître en deux temps, consacrée aux versions arabes du conte d’Ali Baba, cet article est centré sur l’orientaliste Jean-Georges Varsy. En opposition avec le point de vue de Mohsen Mahdi, qui considère que « Varsy [. . .] a composé [Ali Baba] comme un quelconque écolier français aurait pu le faire en grec ou latin » et souligne son « indigence » « stupide » et « ridicule », cette étude établit que Varsy était un arabisant compétent, avec une solide connaissance de la langue et de la civilisation arabes. À cet effet, je me suis appuyée sur des documents imprimés portant sur la Campagne d’Égypte, du matériau généalogique et, surtout, sur deux manuscrits que j’ai récemment découverts : une autobiographie de Varsy et un commentaire qu’il a rédigé en arabe du Qāmūs d’al-Fīrūzābādī.