Planation surfaces and geodynamics

Abstract
Depuis quelques décennies, de nombreux travaux ont amélioré la connaissance des surfaces d’aplanissement, des mécanismes de leur formation et des contextes géodynamiques et paléoclimatiques de leur genèse. L’article rappelle la répartition et les modèles explicatifs de ces formes d’échelles variées, puis analyse le développement des aplanissements partiels avant de s’intéresser à l’effacement des orogènes, mieux compris avec la quantification des bilans soulèvement-érosion et la prise en compte de l’extension tardi-orogénique, de l’écroulement gravitaire et de l’alourdissement des racines crustales dans l’évolution des grands édifices montagneux. Le développement, l’entretien, la conservation ou la destruction des aplanissements en régimes cycliques ou acycliques sont liés aux grands rythmes géodynamiques. Le phénomène d’aplanissement représente une tendance habituelle de l’évolution morphologique, mais traduit avant tout des bilans mouvements verticaux - érosion déficitaires, ou des équilibres dynamiques toujours susceptibles de se rompre en fonction des variations des taux respectifs de ces phénomènes. Local ou régional, son règne est plutôt temporaire, mais ses traces morphologiques peuvent perdurer, constituant ainsi des jalons essentiels de l’histoire des continents.