Abstract
A partir d'une étude du livre de Lucien Gallois. Régions naturelles et noms de pays... (1908) et des premiers éléments d'une enquête, l'auteur, sociologue, soutient : - que Gallois, ignoré des sociologues et rarement cité par les géographes n'a pas été lu par les premiers et l'a été trop vite par les seconds ; - que, pour qui se donne la peine de le lire, il y a dans cet ouvrage non seulement une critique des régionalisations construites par les géographes mais aussi les éléments d'une théorie de l'appartenance territoriale et de la conscience géographique collective et "spontanée" (avec ses errements, sa labilité. sa vérité) ; - que la géographie historique "à l'ancienne" n'est pas très différente de la géographie politique voire de la moderne géo-politique et que Gallois, disciple et collègue de Vidal de la Blache, est plus proche de Reclus (élève de Ritter) et de Ratzel qu'on ne croit.