Abstract
Toute imaginaire qu'elle est, cette vie mérite d'être prise au sérieux. Nous allons tenter une expérience : considérer Trimalcion comme un personnage réel et replacer sa biographie parmi les autres données de l'époque. Le Satyricon apparaîtra alors comme profondément réaliste et même typique ; c'est un excellent document d'histoire. Or on connaît la thèse de Rostovtzev sur le caractère capitaliste de l'économie italienne au Ier siècle de l'Empire et sur la montée d'une bourgeoisie. Thèse qui, d'emblée, paraît suspecte ; elle sonne psychologiquement faux par rapport à ce que nous atteignons le plus directement de la société romaine, à savoir son climat moral. Ce que je voudrais montrer ici, c'est qu'en tout cas la biographie de Trimalcion, que Rostovtzev cite en exemple, est loin de confirmer sa théorie.

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