Peut-on faire de l'intersectionnalité sans les ex-colonisé-e-s ?

Abstract
La réception en France du Black feminism, accompagné des études de l’intersectionnalite et de l’imbrication des rapports de pouvoir, a créé un nouvel espace critique de référence dans la recherche universitaire française mais on y reproduit souvent une forte coupure entre théorie et action, puisque les travaux français ou francophones sur le racisme, les migrations, la colonisation, et les luttes de minoritaires, y sont marginalisés. Cette coupure inhibe la déconstruction des discours et pratiques ethnocentristes, masculines, hétéronormatives et élitistes locales, et invisibilise les savoirs des minoritaires ex-colonisé-e-s.