Abstract
‘Corded Ware’ in central and eastern Europe is an archaeological phenomenon that has generated multiple ideas and myths about the origins of the Indo-European language, large scale migrations from the eastern Steppes and radical ideological turnovers after 3000 bc. These ideas have been fostered in large part by the over-emphasis placed by successive generations of archaeologists on its extraordinarily large geographical extent and on the seemingly uniform pattern of Corded Ware material culture. The traditional model is characterised by the presence of an early phase, the so-called A-horizon, showing pan-European unity in material culture, and a successive phase characterised by increasing regional variability. However, over the last 15 years, a number of new studies, especially those focusing on the rigorous radiocarbon dating of Corded Ware contexts, bring into question several of the fundamental aspects of this old model. New results strongly suggest that the different components of the Corded Ware A-horizon emerged in several different regions, and that the previously claimed cultural uniformity is instead due to the co-occurrence of some special elements, while regional variability stands out as being much more prominent than hitherto assumed throughout all Corded Ware phases. Here, a new interpretation built on the diversity and regional variability of material culture and burial practices is proposed, one that challenges the view of Corded Ware as an expression of a social totality. This new model argues that several interlinked networks facilitated the flow of new practices and symbols into very diverse regional settings. Rather than viewing the Corded Ware phenomenon as representing a singular identity, ideology, or tradition, it may be more appropriate to regard it as a set of symbols and practices that were selectively incorporated into, and transformed by, local societies; it is this which produced the diversity attested for in the archaeological record ‘Mise sens dessus-dessous d'une totalité’: Réévaluation de la variabilité de la céramique cordée dans l'Europe du Néolithque final, de Martin Furholt ‘La céramique cordée’ en Europe centrale et orientale est un phénomène archéologique qui a généré de multiples idées et mythes sur les origines de la langue indo-européenne, des migrations à grande échelle venues des steppes orientales et des retournements idéologiques radicaux après 3000 av. J.-C. Ces idées ont en grande partie été entretenues par l'emphase excessive placée par des générations successives d'archéologues sur son étendue géographique extraordinairement vaste et sur lea configuration apparemment uniforme de la culture matérielle de la poterie cordée. Le modèle traditionnel se caractérise par la présence d'une phase initiale, le soi-disant horizon A, montrant l'unité pan-européenne de la culture matérielle, et une phase successive caractérisée par l'augmentation de la variabilité régionale. Cependant, au cours des quinze dernières années, un nombre de nouvelles études, en particulier celles se concentrant sur la rigoureuse datation au radiocarbone des contextes de la céramique cordée remettent en question plusieurs des aspects fondamentaux de ce vieux modèle. De nouveaux résultats donnent fortement à penser que les divers composants de l'horizon A de la céramique cordée sont ont émergé dans plusieurs régions différentes et que l'uniformité culturelle revendiquée précédemment est au contraire due à la simultanéïté de certains éléments spéciaux, tandis que la variabilité régionale ressort comme étant beaucoup plus proéminente qu'on ne l'avait supposé auparavant pendant toutes les phases de la céramique cordée. On propose ici une nouvelle interprétation bâtie sur la diversité et la variabilité régionales de la culture matérielle et des pratiques funéraires, interprétation qui défie la vision de la poterie cordée comme expression d'une totalité sociale. Ce nouveau modèle argumente que plusieurs réseaux interconnectés ont facilité le flux de nouvelles pratiques et de nouveaux symboles parmi des groupes régionaux très divers. Plutôt que d'envisager le phénomène de la céramique cordée comme la représentation d'une identité, idéologie ou tradition unique, il serait peut-être plus approprié de le considérer comme un ensemble de symboles et de pratiques qui furent sélectivement incorporées dans, et transformées par des sociétés locales, c'est ceci qui a produit la diversité attestée dans les vestiges archéologiques Eine ,,Totalität“ kippen: Eine Neubewertung der Variabilität innerhalb der Schnurkeramik im spätneolithischen Europa, von Martin Furholt Die sogenannte ,,Schnurkeramische Kultur“ in Mittel- und Osteuropa ist ein archäologisches Phänomen, das eine Vielzahl von Ideen und Mythen hervorbrachte über den Ursprung der indo-europäischen Sprache, über großräumige Migrationen aus der östlichen Steppe und über radikale ideologische Umbrüche in Europa nach 3000 bc. Diese Vorstellungen wurden zum großen Teil durch die Überbetonung gefördert, die mehrere Generationen von Archäologen auf die...