Abstract
En France, l’enseignement agricole s’est historiquement constitué en référence au modèle de la complémentarité fondé sur une socialisation différentielle pour les filles et les garçons. La féminisation des formations de l’agriculture et de l’aménagement paysager met en question ce modèle. Cet article montre la variété des profils d’entrée des filles dans ces formations. Il permet de saisir les enjeux sous-jacents à la progression de la mixité et notamment leur capacité d’infléchir les normes genrées en matière de trajectoire scolaire et professionnelle. Si ces évolutions soulignent les avancées que les filles connaissent dans l’enseignement agricole, elles mettent également en lumière les processus de recomposition du genre (ségrégations internes des formations, privilèges des garçons au moment des recrutements dans les formations et les entreprises formatrices, etc.) qui créent de nouveaux obstacles pour les filles.

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