Ecology of leishmaniasis in the south of France

Abstract
The dispersal of Phlebotomus ariasi was studied in mark-release-recapture experiments in the summer of 1980 in a valley on the north-eastern slopes of the Oiselette range in the Cévennes mountains, in the commune of Roquedur, Gard, 50 km north of Montpellier, France. More than 5,000 specimens of P. ariasi were marked with fluorescent powders and released in 9 batches at 3 different places. Seven batches were engorged females and two were unengorged females and males. From 1-29 days after release, 497 marked sandflies (approximately 9 %) were recaptured by active searches with UV lamps or in 58 CDC light traps set up in groups of 4 or 5 at 12 recapture stations.Females released engorged generally remained within 250 m of the release point for the first eight days while the bloodmeal was being digested after which there was a tendency to disperse to distances > 350 m presumably in a search for oviposition sites or another bloodmeal. The furthest distance to which a female released engorged was shown to move was 925 m ; it was caught 12 days after release. Some of the females released unfed quickly moved away from release points, sometimes to distances of 1,000 m or more. One of these was caught 68.5 hrs after release at a station 2,200 m from the release point. Male sandflies tended to stay near the point of release and were not recaptured at distances > 600 m.There was no evidence that the movement of the sandflies was assisted by wind. Observations on the dispersal of female sandflies confirm that leishmaniasis can be more widely spread than generally assumed by the movements of the vector. Dans le cadre d’une étude de la dispersion de Phlebotomus ariasi en Cévennes, des opérations de capture-recapture ont été réalisées durant l’été 1980, sur les versants nord-est du massif de l’Oiselette (commune de Roquedur, Gard) à 50 km au nord de Montpellier, France. Plus de 5 000 exemplaires de P. ariasi ont été marqués à l’aide de poudres fluorescentes puis relâchés, en neuf lots, dans trois lieux différents. Sept lots étaient composés de femelles gorgées et deux de femelles non gorgées et de mâles. Durant les 20 jours qui ont suivi le lâcher, 497 phlébotomes marqués (approximativement 9 %) ont été recapturés, soit à l’aide de lampes UV, soit en utilisant 58 pièges CDC placés par groupes de 4 ou 5 dans 12 stations.Pendant les huit premiers jours les femelles gorgées ont généralement tendance à demeurer dans une zone ne dépassant pas 250 m autour du point de lâcher, jusqu’à ce qu’elles aient digéré leur repas sanguin. Ensuite, elles franchissent aisément des distances supérieures à 350 m, probablement pour trouver un gîte de ponte ou effectuer un autre repas sanguin. Une des femelles gorgées, recapturée 12 jours après le lâcher, a même été retrouvée à 925 m de son point de départ. Quelques femelles relâchées non gorgées se sont éloignées rapidement. Certaines ont franchi plus de 1 000 m. L’une d’entre elles a été recapturée après 68 h 5 dans une des stations situées à 2 200 m du point de lâcher. La dispersion des mâles reste faible et toujours inférieure à 600 m. Rien ne permet de préciser le rôle du vent dans la portée de vol du Phlébotome.L’ensemble de ces observations confirme l’importance des phénomènes de déplacement vectoriel dans le processus de dispersion du parasite.