Abstract
La Conférence sur la conservation des monuments d’art et d’histoire (Athènes, 21-30 octobre 1931), marque un tournant essentiel dans l’histoire de l’idée de « patrimoine », car elle conduit à l’élaboration de la notion de patrimoine archéologique et artistique de l’humanité. Ce concept fondamental est introduit par Euripide Foundoukidis, secrétaire général de l’Office international des Musées (OIM), organe de l’Institut international de Coopération intellectuelle, et rédacteur en chef de sa revue Mouseion. Comment Foundoukidis est-il parvenu à formuler cette notion de « patrimoine de l’humanité » ? Quelle est sa généalogie intellectuelle ? Parfaitement francophone, Foundoukidis évolue au sein de réseaux parisiens d’historiens de l’art et muséologues proches de l’OIM. Notre intervention analyse ces échanges franco-grecs à la fois en restituant la trajectoire de Foundoukidis et en étudiant l’organisation et le fonctionnement de la Conférence d’Athènes, dont il s’agira de reconstituer les enjeux spécifiquement politiques.