Abstract
L'estimation de la vitesse d'érosion d'un système karstique est une donnée qui se heurte à la variabilité du débit et du chimisme des eaux, caractéristique majeure des systèmes aquifères karstiques. Les méthodes empiriques sont généralement entachées d'une forte incertitude liée à la méconnaissance de la superficie des bassins-versants hydrogéologiques, voire même du nombre total d'exutoires d'un massif karstique. Les formules théoriques donnant la vitesse de dissolution en fonction d'un seul paramètre climatique (la pluviosité) sont criticables. On montre que l'emploi d'un modèle mathématique de la dissolution, basé sur le calcul des précipitations efficaces et sur la connaissance de l'équilibre calco-carbonique, fournit des résultats comparables avec une marge d'erreur moindre.