Abstract
Pour l'intelligence des forces réelles qui forgent le destin de l'homme, il n'est pas permis de négliger un facteur biologique majeur : la maladie. Au niveau individuel, l'importance du pathologique représente un fait banal. Les débuts de l'étude des incidences de la maladie sur l'histoire personnelle se confondent avec les premiers pas de la médecine, et avec les tout premiers balbutiements de l'art et de la réflexion philosophique. Par le truchement d'un effort tendant à comprendre l'influence des maladies sur l'activité des personnages célèbres, on croyait pouvoir atteindre aussi la « grande histoire ». Les maladies des chefs ne pouvaient-elles déterminer le sort des peuples ? Les historiographes grecs en étaient convaincus. Pensée légitime en une époque où l'on attribuait au génie personnel de quelques guides un rôle prépondérant sur la scène de l'histoire.

This publication has 1 reference indexed in Scilit: