Instrumentalisations politiques et développementalistes du patrimoine culturel africain

Abstract
Tout au long de l’époque contemporaine, la patrimonialisation du paysage culturel africain a connu des constructions, des ruptures et des déconstructions comme élaboration d’une identité nationale. Une instrumentalisation au service du pouvoir en place (État-nation, Empires coloniaux) en tant que garant idéologique, puis de développement. Les musées ont été les premiers acteurs d’une mécanique politique au service des États, avant de laisser progressivement à l’UNESCO un rôle de dialogue Nord-Sud dans un nouveau paysage géopolitique d’après-guerre. La Convention du patrimoine mondial (UNESCO, 1972) va impulser une dynamique d’inscriptions de biens culturels porteurs d’une identité locale, où chaque État concerné espère des retombées socio-économiques pour son territoire sans toujours tenir compte des populations locales.