Abstract
Selon Claude Lefort (1981), le totalitarisme se caractérise essentiellement par une double « clôture », à savoir la destruction de l’espace public et l’abolition de la pluralité des opinions. Appréhendé selon ce point de vue, le discours totalitaire peut être compris comme un type de discours de domination qui, indépendamment de ses origines, tend à se superposer à tout dialogue social, en excluant des idéologies autres que celles qu’il prône lui-même. En accord avec l’hypothèse que certaines valeurs, plus que d’autres, appellent un certain type d’émotions, notre article se propose de montrer que le pathos négatif, avec son éventail d’instruments langagiers, peut être considéré comme un trait inhérent du discours totalitaire.

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