Abstract
Après une description de la tradition textuelle qui a conduit à la publication par Chavis et Cazotte dans leur Suite des Mille et une nuits, en 1788-1789, de l’histoire d’al-Bunduqānī, celle-ci est étudiée comme une pièce littéraire qui mêle des motifs anciens et nouveaux, et, plus particulièrement, qui introduit, pour la première fois, dans un contexte de pauvreté et de corruption généralisées, la figure du justicier moderne, armé et solitaire. Le calife Hārūn al-Rašīd assume ici ce rôle mais aussi celui de voleur, jetant le doute sur sa propre police et sa justice. Les manuscrits d’al-Bunduqānī, dont certains ont été retravaillés par Chavis, Sabbagh et Varsy, sont ensuite classés en deux familles et un projet de leur édition est proposé : une édition critique au format standard comparable à celle réalisée par Muhsin Mahdi ; une édition « fluide », suivant la théorie de John Bryant, sous forme de tableaux permettant de visualiser les transformations opérées en Europe, sur un texte arabe, afin de mieux l’intégrer aux Nuits et créer de nouvelles sources. Après une description de la tradition textuelle qui a conduit à la publication par Chavis et Cazotte dans leur Suite des Mille et une nuits, en 1788-1789, de l’histoire d’al-Bunduqānī, celle-ci est étudiée comme une pièce littéraire qui mêle des motifs anciens et nouveaux, et, plus particulièrement, qui introduit, pour la première fois, dans un contexte de pauvreté et de corruption généralisées, la figure du justicier moderne, armé et solitaire. Le calife Hārūn al-Rašīd assume ici ce rôle mais aussi celui de voleur, jetant le doute sur sa propre police et sa justice. Les manuscrits d’al-Bunduqānī, dont certains ont été retravaillés par Chavis, Sabbagh et Varsy, sont ensuite classés en deux familles et un projet de leur édition est proposé : une édition critique au format standard comparable à celle réalisée par Muhsin Mahdi ; une édition « fluide », suivant la théorie de John Bryant, sous forme de tableaux permettant de visualiser les transformations opérées en Europe, sur un texte arabe, afin de mieux l’intégrer aux Nuits et créer de nouvelles sources.