Effect of ivermectin on two filaria-vector pairsBrugia malayi-Aedes aegypti ; Litomosoides sigmodontis-Bdellonyssus bacoti1

Abstract
The effect of ivermectin was studied on two filaria-vector pairs, Brugia malayi-Aedes aegypti and Litomosoides sigmodontis-Bdellonyssus bacoti. The rodent hosts, respectively Mastomys coucha and Meriones unguiculatus, were treated with ivermectin doses of 0.05 mg/kg, or 0.2 mg/kg or 2 mg/kg. Batches of vectors were fed on rodents, infected or not, treated or not, from H7 to D43 post-ivermectin. Vector survival was observed and dissections were performed to study the filarial development.It appears that ivermectin has no systemic effect on vectors, or very little. The drug acts on transmission because it affects the microfilariae. Transmission of L. sigmodontis is blocked because microfilariae are eliminated from the blood. Transmission of B. malayi is blocked although microfilaremia remains present at a low level. Two particular features are observed : microfilariae are hyper-ingested, but they do not cross the stomach wall (in contrast, they cross at a high rate in the control batch of Aedes, due to the « stomach wall limitation »). These events might be explained by a muscular passivity of the microfilariae treated with ivermectin. Transmission of the two filarioid species is restored normally about D25-40 post ivermectin because a new population of microfilariae has appeared.These ivermectin experiments emphasize the diversity and complexity of two important phases of the filarial cycle in the vector : the ingestion of microfilariae and the passage through the stomach wall. L’action de l’ivermectine est étudiée chez deux couples filaire-vecteur, Brugia malayi-Aedes aegypti et Litomosoides sigmodontis-Bdellonyssus bacoti. Les rongeurs hôtes, respectivement Mastomys coucha et Meriones unguiculatus, sont traités aux doses de 0,05, ou 0,2 ou 2 mg/kg. Des lots de vecteurs sont gorgés sur des rongeurs parasités ou non, traités ou non, à différents temps post-ivermectine afin de suivre l’effet de la drogue pendant 30-40 jours. La survie des vecteurs et le déroulement du cycle de la filaire sont observés.L’effet systémique de l’ivermectine sur ces vecteurs est nul ou négligeable. L’effet sur la transmission est dû à son action sur les microfilaires. Avec L. sigmodontis, la transmission est interrompue parce que la microfilarémie est annulée. Avec B. malayi, la microfilarémie diminue mais reste positive. Une sur-ingestion des microfilaires est observée, mais la transmission est interrompue car les microfilaires sont incapables de traverser la paroi stomacale du vecteur (chez le témoin, elles traversent à un taux élevé à cause de la « limitation stomacale »). Ces deux particularités s’expliquent vraisemblablement par une inertie musculaire des microfilaires due à l’ivermectine. Chez les deux couples filaire-vecteur, la transmission reprend normalement 25-40 jours après le traitement car une nouvelle population de microfilaires apparaît.Cette analyse des modalités de la transmission après traitement par ivermectine confirme à nouveau la diversité et la complexité des mécanismes mis à jeu à deux moments essentiels du cycle : l’ingestion des microfilaires et la traversée de la paroi stomacale.