Abstract
La présente étude se penche sur les différentes manifestations de la violence sur le corps dans la deuxième partie du Don Quichotte de la Manche en les mettant en relation avec un imaginaire de la dégradation corporelle. Celui-ci peut sembler parfois relever de la cruauté gratuite tant le Chevalier de la Manche reçoit d’affronts physiques sans que nous puissions en tirer un quelconque sens moral. Il semble en réalité que la multiplication des traumatismes, le jeu successif, et non dénué de violence, de l’enchantement puis du désenchantement de Dulcinée du Toboso, doivent être compris comme des variations sur le corps incarné et souffrant de don Quichotte. Ainsi se trouverait peut-être en partie éclaircie cette mélancolie qui s’empare de la fin de l’œuvre.

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