Abstract
Sustainable development and conservation NGOs in Amazonia often hold workshops in which they task indigenous communities with various activities in the name of “capacity building.” People tend to perform these tasks despite often finding them to be flawed, demeaning, or based on erroneous assumptions about their lifeways and perspectives. Workshop organizers, for their part, tend to view local participation in itself as a straightforward indicator of a successful workshop to the neglect of a more complex picture. These combined tendencies contribute to expectations on both sides being partially fulfilled at best, but due to asymmetrical power distributions, can have disproportionately negative consequences for indigenous communities. The aim of this article is to critically examine these habits of workshop practice by casting ethnographic light on the multiple cultural imaginings (of present and future, self and other) that people and projects carry with them into workshop space. Capacity building workshops can be seen as the latest form of “middle ground” between indigenous social desires and global eco-politics, set apart from the middle grounds of the 1990s (cf. Conklin and Graham 1995) by an intensification of symbolic economics through what I refer to as virtualism. Two ethnographic vignettes illustrate how capacity building exercises can elicit ambivalence and pose problems and risks for indigenous communities despite their theoretical intention of “leveling the playing field.” Résumé: Le développement durable et les ONGs spécialisée dans la conservation en Amazonie organisent souvent des ateliers où les communautés indigènes sont invitées à participer à diverses activités de “développement de compétence” (capacity building). Les individus acceptent souvent de prendre part à ces tâches alors qu’ils les trouvent problématiques, dégradantes, ou fondées sur des présupposés erronés sur leurs modes de vie et leurs perspectives. Les organisateurs de ces ateliers, quant à eux, conçoivent le fait même d’une participation locale comme un indicateur de succès, en négligeant les complexités de cette situation. Ces tendances se combinent et forment de chaque coté des attentes qui ne sont que partiellement satisfaites au meilleur des cas, mais à cause d’une distribution asymétrique du pouvoir, elle peuvent donner lieu à des conséquences qui affectent plus gravement les communautés indigènes. Le but de cet article est d’analyser les pratiques typiques de ces ateliers en éclairant tout particulièrement les imaginaires culturels multiples (du présent et du futur, de soi et des autres) que les individus et les projets amènent avec eux dans l’espace de l’atelier. Les ateliers de développement de compétence sont en quelque sorte la forme la plus récente d’un “terrain d’entente” entre les aspirations sociales indigènes et l’écopolitique globale; ils se distinguent du terrain d’entente des années 90 (cf. Conklin et Graham 1995) par leur intensification de l’économie symbolique à travers ce que je désigne par le terme de virtualisme. Deux vignettes ethnographiques illustrent la manière dont les exercices de développement de compétence engendrent une ambivalence, des problèmes et certains risques pour les communautés indigènes quand bien même leur intention est de mettre tout le monde sur un pied d’égalité.