Bulletin de L'académie Vétérinaire de France
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ISSN / EISSN: 00014192 / 22592385
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Cambridge University Press (CUP)
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Bulletin de L'académie Vétérinaire de France, Volume 176; https://doi.org/10.3406/bavf.2023.71018
Abstract:
La lutte contre la prolifération des rats est toujours une préoccupation de santé publique. Entre les deux guerres mondiales Adrien Loir, neveu de Pasteur, a utilisé avec succès des chats ratiers pour se débarrasser des rats de la ville et du port du Havre. Après avoir fait l’objet de nombreux articles dans la presse des années 1930, ce mode de lutte offensif contre les rats a été mystérieusement oublié. Tout comme les mérites d’Adrien Loir qui a été un collaborateur actif de son oncle et qui a participé à l’épopée pasteurienne. En cette année de commémoration du bicentenaire de la naissance de Louis Pasteur, il est important de lui rendre hommage ainsi qu’à ses chats. Mots-Clés : Adrien Loir, Pasteur, chats ratiers, lutte contre les rats
Bulletin de L'académie Vétérinaire de France, Volume 176; https://doi.org/10.3406/bavf.2023.71023
Abstract:
Les parasites sont présents sur tous les continents, chez toutes les espèces animales et végétales. L’être humain a l’impression que les parasites sont totalement nuisibles pour lui et les espèces végétales et animales qui l’entourent. Cette perception est totalement biaisée car elle se base sur une vision anthropocentriste et, par anthropomorphisme, une projection sur le corps de l’être humain de ce qu’il voit chez les animaux. Les parasites ont plusieurs rôles bénéfiques à jouer : (i) Les parasites régulent les biomasses des populations animales. (ii) Les animaux malades ou morts suite à une parasitose offrent d’importantes ressources alimentaires pour les prédateurs, les charognards et les décomposeurs. (iii) Les parasites modulent le fonctionnement du système immunitaire de leurs hôtes. (iv) Les parasites concourent à la sélection naturelle. (v) Les parasites concourent à la sélection du partenaire lors de l’accouplement. (vi) Paradoxalement, la présence de parasites protège contre l’apparition de parasitoses. (vii) Les helminthes digestifs concentrent les polluants. Mots-Clés : Parasite, être humain, animal, bénéfice, écosystème
Bulletin de L'académie Vétérinaire de France, Volume 176; https://doi.org/10.3406/bavf.2023.71022
Abstract:
Keywords: Hantavirus, Mammantavirinae, Orthohantavirus, Landiras virus, Talpa aquitania
Bulletin de L'académie Vétérinaire de France, Volume 176; https://doi.org/10.3406/bavf.2023.71017
Abstract:
Les ruptures de médicaments peuvent avoir des conséquences graves et accroissent les problèmes de disponibilité de médicament vétérinaire. Ces ruptures touchent toutes les catégories de médicaments et ce dans toutes les espèces, même si les médicaments stériles (et notamment les vaccins) restent la forme pharmaceutique la plus touchée. Ainsi, environ 80 déclarations de rupture sont effectuées par an et une quinzaine sont jugées critiques, c’est-à-dire pouvant avoir un impact sur la santé animale. Les principales origines de ces ruptures sont des problèmes de production, d’approvisionnement en matière première ou de qualité, problèmes qui sont difficiles à prévoir et à éliminer totalement. Afin de gérer au mieux les conséquences de ruptures, l’ANMV et les professionnels du médicament ont mis en place une guide de bonnes pratiques pour la gestion des ruptures basé sur une bonne circulation de l’information dans un objectif d’anticipation. L’ANMV peut ainsi étudier les solutions alternatives et les mettre en oeuvre lorsqu’elles existent. Le développement au niveau européen d’un groupe dédié à cette problématique facilite la recherche de solutions et une approche européenne harmonisée. Mots-Clés : médicament vétérinaire, rupture
Bulletin de L'académie Vétérinaire de France, Volume 176; https://doi.org/10.3406/bavf.2023.71014
Abstract:
La détection olfactive canine de la CoViD-19 a fait l’objet de nombreux travaux internationaux démontrant son efficacité. Ceci nous a conduit à évaluer le positionnement du grand public à travers le monde vis-à-vis de cette nouvelle méthode de détection médicale. Le questionnaire, élaboré par l’équipe française NOSAÏS, fut traduit en 6 langues et diffusé à travers les différents continents grâce à une implication forte de l’équipe allemande de TiHo (École Vétérinaire de Hanovre) et de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Certaines carences reconnues par les auteurs en matière de représentativité des échantillons n’ont pas permis d’avoir recours à la notion d’interférence, mais des grandes tendances apparaissant fiables ont pu être extraites des résultats des questionnaires. La grande majorité des répondants de par le monde (95 à 97p100 hors Chine et Russie) présente un engouement certain pour la méthode et une totale acceptation de la détection olfactive canine de la COVID-19. Les répondants chinois sont, quant à eux, positionnés en opposition à la mise en place de la méthode, vraisemblablement par manque d’information et culture ancestrale plus éloignée du chien. Les répondants russes s’avèrent plus mitigés, ne montrant pas un intérêt débordant pour la méthode, mais ne s’opposant malgré tout pas à sa valorisation. Les commentaires libres laissés par les répondants à la fin du questionnaire ont permis de cibler les quelques inquiétudes existantes, essentiellement d’ordre éthique (bien-être animal) et scientifique. Les résultats de cette étude pourraient être pris en compte par les décideurs administratifs et politiques de nombre de pays pour enfin envisager un déploiement officiel de la méthode de test, surtout en cas de reprises pandémiques. Mots-Clés : Enquête, Grand Public, Olfaction canine, COVID-19, innovation cynotechnique
Bulletin de L'académie Vétérinaire de France, Volume 176; https://doi.org/10.3406/bavf.2023.71015
Abstract:
Le déclin frappant actuellement la biodiversité animale a des causes multifactorielles. Cofacteur parfois mineur, les maladies infectieuses peuvent avoir un impact catastrophique lorsqu’elles touchent une population animale par ailleurs déjà affaiblie et la conduire jusqu’à l’extinction comme le prouvent certains exemples du dernier siècle écoulé. Les parcs zoologiques peuvent s’avérer de déterminants acteurs pour lutter contre ce risque infectieux ; s’appuyant sur des standards zootechniques et vétérinaires élevés, ils savent conserver les espèces à l’abri des pathogènes principaux et préparer le profil des animaux à un retour dans leur biotope en cas de réintroduction. Ils soutiennent la recherche sur les maladies in situ, en participant au financement, à l’organisation et parfois à l’expertise nécessaire à la lutte sur le terrain. Enfin, ils ont un rôle majeur dans la recherche en termes d’épidémiologie, diagnostic, traitements et prophylaxies grâce au suivi et retour d’expérience des individus dont ils prennent soin. Mots-Clés : Maladies infectieuses, biodiversité, faune sauvage, zoo
Bulletin de L'académie Vétérinaire de France, Volume 175; https://doi.org/10.3406/bavf.2022.71013
Abstract:
La crise mondiale de la CoViD-19 a conduit plus de 60 équipes de par le monde à travailler sur la détection olfactive canine du portage du virus SARS-CoV-2 actif. L’équipe NOSAÏS, à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort (France) fut un des tout premiers groups à débuter ce travail en mars 2020. Depuis, des dizaines de publications ont montré que le chien se révélait plus efficace, en termes de sensibilité et de spécificité, que les tests salivaires ou les tests de diagnostic rapide, et dans la plupart des cas au moins aussi performant que les examens par RT-PCR nasopharyngée. De tels résultats se doivent d’être pris en compte pour le futur, et les décideurs médicaux doivent ouvrir leur esprit à ce qui constitue un indéniable paradigme nouveau, incarnant parfaitement le concept “Une santé, Une médecine” : le chien et ses extraordinaires qualités olfactives peut jouer un rôle important en santé humaine et de manière plus large en détection biomédicale, tout comme les chiens de recherche d’explosifs ou de drogues le font depuis des années déjà avec succès. Mots-Clés : chien, olfaction, CoViD-19, détection biomédicale
Bulletin de L'académie Vétérinaire de France, Volume 175; https://doi.org/10.3406/bavf.2022.71007
Abstract:
La sainte alliance que Pasteur a scellé avec la profession vétérinaire a joué un rôle déterminant au moment où celui-ci s’intéresse aux maladies animales. Les maladies affectant les troupeaux provoquent des pertes économiques importantes et dans les villes, la rage fait peur à juste titre. Depuis la création des Ecoles vétérinaires par Bourgelat, le niveau des connaissances scientifiques s’est considérablement amélioré. Parallèlement des associations et des sociétés savantes vétérinaires voient le jour et publient leurs débats dans des bulletins. Les premiers périodiques vétérinaires diffusent, sous la direction des enseignants des Ecoles, l’état de la science « qui se fait ». En retour, un abondant courrier des lecteurs questionne les rédactions et fait remonter des expériences de terrain. Pasteur lit ces communications « qui [dit-il] lui mettent la tête en feu ». Un vétérinaire en particulier constitue un véritable réseau de compétences et d’expertises : Henri Bouley. Issu d’une famille de vétérinaires il a une expérience de praticien, c’est aussi un enseignant et il est Inspecteur Général des Ecoles Vétérinaires. Il est aussi secrétaire général d’une société savante regroupant l’élite de la profession, la Société Centrale de Médecine Vétérinaire (SCMV) et rédacteur en chef du principal périodique de l’époque : le Recueil de Médecine Vétérinaire (RMV). Converti aux théories de Pasteur en 1877, il rassemble autour de lui une profession qui accède à cette époque à une véritable notoriété scientifique et à une nouvelle légitimité: la société est en forte demande de médicalisation et la salubrité devient une valeur républicaine. Bouley a compris que, grâce à Pasteur, les vétérinaires deviennent de véritables agents sanitaires impliqués dans le contrôle de la contagion animale et aussi humaine. De son côté, Pasteur, chimiste de formation, comprend qu’un nouveau champ d’études s’ouvre à lui grâce aux vétérinaires: les maladies zoonotiques. Mots clés : Bulletin de la Société Centrale de Médecine Vétérinaire, Mémoires de la Société Centrale de Médecine Vétérinaire, Annuaire de la Société Centrale de Médecine Vétérinaire, Recueil de Médecine Vétérinaire, Henri Bouley , Louis Pasteur, Histoire de la médecine vétérinaire
Bulletin de L'académie Vétérinaire de France, Volume 175; https://doi.org/10.3406/bavf.2022.71011
Abstract:
Le thème de la journée du président a porté sur les défis et opportunités pour le monde vétérinaire dans le contexte européen. L’Académie vétérinaire avait reçu pour cette journée du président, la labellisation Présidence française du Conseil de l’Union européenne (PFUE). L’approche une seule santé qui est adaptée à la gestion des zoonoses a été promue largement ces dernières années et de nombreuses conférences ont été organisées sur ce thème. Mais cette approche une seule santé telle qu’elle a été appliquée ne traitait pas de toutes les problématiques du monde vétérinaire. L’objectif de cette conférence était d’aborder les menaces non-zoonotiques qui questionnent le monde vétérinaire et de replacer les activités et les expertises vétérinaires dans le contexte général. Des représentants de grands organismes ont présenté les évolutions récentes et actuelles et ensuite des experts ont développé leurs analyses des besoins et des actions en cours. Cette journée s’est clôturée par une table ronde associant des représentants du monde professionnel, des administrations nationales, de la recherche nationale et européenne. Mots-clés : Une seule santé, recherche, formation, Europe, surveillance, santé animale, intervention
Bulletin de L'académie Vétérinaire de France, Volume 175; https://doi.org/10.3406/bavf.2022.71000
Abstract:
Les trypanosomoses humaines et animales africaines (THA & TAA) sont dues à des parasites du genre Trypanosoma vivant dans le sang, la lymphe ou le système nerveux de leurs hôtes. Ils sont transmis principalement par les glossines (mouches tsétsé). Le Nagana (TAA) est une maladie animale due à un complexe d’espèces : T. vivax, T. congolense et T. brucei. La maladie du sommeil (HAT) est due à T. b. gambiense (forme chronique, Afrique de l’Ouest et du centre) et T. b. rhodesiense (forme aiguë, Afrique de l’Est et Australe). Les glossines, vecteurs cycliques des trypanosomes, sont un maillon déterminant dans la transmission, la maintenance et le contrôle de ces maladies. Les particularités de leur physiologie, écologie, et du développement cyclique des trypanosomes, conditionnent une épidémiologie complexe. L’existence conjointe de plusieurs espèces de trypanosomes, dans de nombreux hôtes et réservoirs, disposant de plusieurs modes de transmission (cyclique, mécanique, par voie orale, verticale, vénérienne, iatrogénique), conditionne des systèmes épidémiologiques très divers parfois concomitants. Le contrôle conjoint de la TAA et de la THA s’impose par excellence sous une approche « One Health » (OH), mais cette dernière n’est pas toujours possible, en particulier en cas d’impact sanitaire discordant chez l’homme et l’animal. Mots-Clés : complexe d’espèces, Glossina, vecteurs cycliques, réservoir, contrôle, élimination.