Acceptation par le public de la détection olfactive canine de la CoViD-19 : à propos d’une enquête internationale avant redéploiement

Abstract
La détection olfactive canine de la CoViD-19 a fait l’objet de nombreux travaux internationaux démontrant son efficacité. Ceci nous a conduit à évaluer le positionnement du grand public à travers le monde vis-à-vis de cette nouvelle méthode de détection médicale. Le questionnaire, élaboré par l’équipe française NOSAÏS, fut traduit en 6 langues et diffusé à travers les différents continents grâce à une implication forte de l’équipe allemande de TiHo (École Vétérinaire de Hanovre) et de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Certaines carences reconnues par les auteurs en matière de représentativité des échantillons n’ont pas permis d’avoir recours à la notion d’interférence, mais des grandes tendances apparaissant fiables ont pu être extraites des résultats des questionnaires. La grande majorité des répondants de par le monde (95 à 97p100 hors Chine et Russie) présente un engouement certain pour la méthode et une totale acceptation de la détection olfactive canine de la COVID-19. Les répondants chinois sont, quant à eux, positionnés en opposition à la mise en place de la méthode, vraisemblablement par manque d’information et culture ancestrale plus éloignée du chien. Les répondants russes s’avèrent plus mitigés, ne montrant pas un intérêt débordant pour la méthode, mais ne s’opposant malgré tout pas à sa valorisation. Les commentaires libres laissés par les répondants à la fin du questionnaire ont permis de cibler les quelques inquiétudes existantes, essentiellement d’ordre éthique (bien-être animal) et scientifique. Les résultats de cette étude pourraient être pris en compte par les décideurs administratifs et politiques de nombre de pays pour enfin envisager un déploiement officiel de la méthode de test, surtout en cas de reprises pandémiques. Mots-Clés : Enquête, Grand Public, Olfaction canine, COVID-19, innovation cynotechnique