Abstract
La parenté entre Notes de tournées, un journal d’impressions de voyage de la Tournée Baret, et le roman La vagabonde met en lumière l’importance du chemin de fer chez Colette. À la fois véhicule d’évasion et d’autonomie, moteur d’un impressionnisme sensualiste et ressort d’une exploration introspective, le train figure l’opposition entre la mobilité bohémienne et le piège du mariage, sur laquelle repose l’autonomie de Renée Néré. Le lyrisme du paysage vu du train nourrit le désir de l’artiste vagabonde. Au lieu de contraindre Renée à un circuit prescrit, le voyage en train ouvre la voie à la renaissance hors-réseau.