Abstract
Quand René Girard se lance dans l’analyse de l’œuvre de Shakespeare, c’est dans un but bien précis : identifier chez le dramaturge ce qu’il désigne par « désir mimétique », au fondement de son anthropologie. Mais s’il devine que dans les comédies de Shakespeare, une révolution esthétique et générique est en marche, il ne s’y attarde malheureusement pas. C’est dans ce cadre que nous essayons d’évaluer l’apport de Shakespeare, dès le début du XVIIe siècle, dans la réinvention des conventions comiques, de la structure narrative et de la typologie générique qui ont introduit le genre dans la modernité.