Abstract
« J’ai honte, honte pour la France, honte pour l’humanité. » Vivette Samuel Entre 1941 et 1942, la situation des juifs dans et hors du camp évolue dans le sens de l’exclusion et de la répression permanente. Le décret-loi du 4 octobre 1940 publié au Journal Officiel le 18 octobre 1940, revêt un caractère antisémite : « les ressortissants étrangers de race juive pourront, à dater de la promulgation de la présente loi, être internés dans des camps spéciaux par décision du préfet du département de leur résidence ». À la suite de la loi du 29 mars 1941, les préfets dépendent désormais, en ce qui concerne la politique menée à l’égard des juifs, du Commissariat général aux questions juives1 chargé d’orchestrer la répression antisémite. L’intensification de la lutte anti-juive est la conséquence de la conférence de Wannsee (20 janvier 1942), au cours de laquelle, sous la direction de Heydrich, les principaux responsables nazis de la question juive ont décidé de la mise en route effective de la ...