Lymphadénopathie associée à la maladie des griffes du chat

Abstract
Un garçon de 10 ans a été dirigé vers le département de pédiatrie pour douleur et œdème croissants au coude droit depuis une dizaine de jours et une faible fièvre intermittente. Il n’avait aucun autre symptôme constitutionnel, tel que perte de poids, diaphorèse nocturne ou malaise, et ses symptômes ne s’étaient pas améliorés à la suite d’une antibiothérapie orale par cefprozil (15 mg/kg/j, 2 fois par jour pendant 6 jours). L’enfant a déclaré avoir été mordu à l’index droit par un chat errant 4 semaines auparavant et présentait une lésion résiduelle de 0,5 cm. Ses ganglions lymphatiques supra-et épitrochléaires étaient hypertrophiés et sensibles, et il avait des ganglions plus petits, mais sensibles à l’aisselle ipsilatérale. Nous n’avons pas observé d’hépatosplénomégalie ni d’autres lymphadénopathies. Des échographies de la partie supérieure du bras et de l’aisselle droite ont montré des masses hyperémiques solides, échogènes et bien délimitées, avec des pédicules vasculaires proéminents typiques des ganglions lymphatiques hypertrophiés (figure 1 et annexe 1, accessible en anglais au www.cmaj.ca/lookup/doi/10.1503/cmaj.202663/tab-related-content). Les résultats des analyses sérologiques visant le virus Epstein–Barr, le cytomégalovirus, les adénovirus, les mycoplasma, la toxoplasmose, la syphilis et le VIH se sont révélés négatifs. L’analyse par séquençage métagénomique de nouvelle génération à partir d’un échantillon de sang entier a montré la présence d’une infection à Bartonella henselae. Le patient ne tolérant pas l’azithromycine orale, nous l’avons traité au moyen d’azithromycine intraveineuse (10 mg/kg/j, 1 fois par jour) pendant 7 jours. Sa fièvre s’est rapidement résorbée et ses ganglions lymphatiques ont graduellement diminué de volume. L’enfant est resté bien et n’a signalé aucun autre symptôme lors des suivis périodiques.

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